Un Paon muait ; un Geai prit son plumage ; Puis après se l'accommoda ; Puis parmi d'autres Paons tout fier se panada, Croyant être un beau
personnage. Quelqu'un le reconnut : il se vit bafoué, Berné, sifflé,
moqué, joué, Et par Messieurs les Paons plumé d'étrange sorte ; Même
vers ses pareils s'étant réfugié, Il fut par eux mis à la porte. Il est
assez de geais à deux pieds comme lui, Qui se parent souvent des dépouilles
d'autrui, Et que l'on nomme plagiaires. Je m'en tais ; et ne veux leur
causer nul ennui : Ce ne sont pas là mes affaires. |