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Expressions françaises

Aller aux : Proverbes - Citations - Fables

Rapace : avide de gain, cupide

Avoir un oeil d'aigle : vue perçante

Nez en bec d'aigle : nez crochu

Etre un vautour : être impitoyable
 

Proverbes choisis

Aller aux : Expressions - Citations - Fables

Pour atteindre à de hautes places, ce sont deux choses : il faut être aigle ou reptile.

La buse qui plane ne se doute pas que ceux qui sont en bas devinent ses intentions. [ Proverbe africain ]

On ne saurait faire d'une buse un épervier. [ Proverbe français ]

Ne dis pas tes peines à autrui ; l'épervier et le vautour s'abattent sur le blessé qui gémit. [ Proverbe arabe ]

La sottise a des ailes d'aigle et des yeux de chouette. [ Proverbe hollandais ]

Le chirurgien doit avoir un oeil d'aigle, un coeur de lion, et une main de femme. [ Proverbe anglais ]

L'aigle a beau avoir des serres, il ne pourrait capturer une mouche. [ Proverbe chinois ]

Mieux vaut s'asseoir avec le hibou que voler avec le faucon. [ Proverbe allemand ]

Qui prend l'aigle par la queue et la femme par la parole peut dire qu'il ne tient rien

Citations choisies

Aller aux : Expressions - Proverbes - Fables

Il ne faut jamais juger un oiseau par le bruit qu'il fait avant de se poser. Quelle que soit sa taille, l'aigle, lorsqu'il veut prendre sa proie, plane et cesse de battre de l'aile.
[ Massan Makan Diabaté ] Extrait de Le coiffeur de Kouta


Les places éminentes sont comme les rochers escarpés, où les aigles et les reptiles seuls peuvent parvenir.
[ Madame Necker ] Extrait de Mélanges

L'ignorant a des ailes d'aigle et des yeux de chouette.
[ George Herbert ] Extrait de Jacula Prudentum

L'aigle vole seul ; ce sont les corbeaux, les choucas et les étourneaux qui vont en groupe.
[ John Webster ]

Le grand homme est comme l'aigle ; plus il s'élève, moins il est visible, et il est puni de sa grandeur par la solitude de l'âme.
[ Stendhal ] Extrait de De l'Amour

Les hommes nous enseignent à penser comme des poules, bien que nous soyons des aigles. Etendez vos ailes et envolez-vous ! Et ne vous contentez jamais des grains que l'on vous jette.
[ James Aggrey ] Extrait de L'aigle
 

Fables choisies

Aller aux : Expressions - Citations - Proverbes

 L'AIGLE ET LA PIE
L'aigle, reine des airs, avec Margot la pie,
Différentes d'humeur, de langage et d'esprit,
 Et d'habit,
 Traversaient un bout de prairie.
Le hasard les assemble en un coin détourné.
L'agasse eut peur; mais l'aigle, ayant fort bien dîné,
La rassure, et lui dit: «  Allons de compagnie ;
Si le maître des dieux assez souvent s'ennuie,
 Lui qui gouverne l'univers,
J'en puis bien faire autant, moi qu'on sait qui le sers.
Entretenez-moi donc, et sans cérémonie. »
Caquet-bon-bec alors de jaser au plus dru,
Sur ceci, sur cela, sur tout. L'homme d'Horace,
Disant le bien, le mal à travers champs, n'eût su
Ce qu'en fait de babil y savait notre agasse.
Elle offre d'avertir de tout ce qui se passe,
 Sautant, allant de place en place,
Bon espion, Dieu sait. Son offre ayant déplu,
 L'aigle lui dit tout en colère :
 «Ne quittez point votre séjour,
Caquet-bon -bec, mamie ; adieu ; je n'ai que faire
 D'une babillarde à ma cour :
 C'est un fort méchant caractère.»
 Margot ne demandait pas mieux.
Ce n'est pas ce qu'on croit que d'entrer chez les dieux:
Cet honneur a souvent de mortelles angoisses.
Rediseurs, espions, gens à l'air gracieux,
Au coeur tout différent, s'y rendent odieux,
Quoique ainsi que la pie il faille dans ces lieux
 Porter habit de deux paroisses.


L'AIGLE, LA LAIE ET LA CHATTE
L'Aigle avait ses petits au haut d'un arbre creux,
La laie au pied, la chatte entre les deux,
Et sans s'incommoder, moyennant ce partage,
Mères et nourrissons faisaient leur tripotage.
La chatte détruisit par sa fourbe l'accord;
Elle grimpa chez l'aigle et lui dit:" Notre mort
(Au moins de nos enfants, car c'est tout un aux mères)
Ne tardera possible guères.
Voyez-vous à nos pieds fouir incessamment
Cette maudite laie, et creuser une mine?
C'est pour déraciner le chêne assurément,
Et de nos nourrissons attirer la ruine:
L'arbre tombant, ils seront dévorés;
Qu'ils s'en tiennent pour assurés.
S'il m'en restait un seul, j'adoucirais ma plainte."
Au partir de ce lieu, qu'elle remplit de crainte,
La perfide descend tout droit
A l'endroit
Où la laie était en gésine.
« Ma bonne amie et ma voisine,
Lui dit-elle tout bas, je vous donne un avis:
L'aigle, si vous sortez, fondra sur vos petits.
Obligez-moi de n'en rien dire;
Son courroux tomberait sur moi."
Dans cette autre famille ayant semé l'effroi,
La chatte en son trou se retire.
L'aigle n'ose sortir, ni pourvoir aux besoins
De ses petits; la laie encore moins:
Sottes de ne pas voir que le plus grand des soins
Ce doit être celui d'éviter la famine.
A demeurer chez soi l'une et l'autre s'obstine,
Pour secourir les siens dedans l'occasion:
L'oiseau royal, en cas de mine;
La laie en cas d'irruption.
La faim détruisit tout, il ne resta personne
De la gent marcassine et de la gent aiglonne
Qui n'allât de vie à trépas:
Grand renfort pour messieurs les chats.
Que ne sait point ourdir une langue traîtresse
Par sa pernicieuse adresse?
Des malheurs qui sont sortis
De la boîte de Pandore,
Celui qu'à meilleur droit tout l'univers abhorre,
C'est la fourbe, à mon avis.


LE CORBEAU VOULANT IMITER L'AIGLE
L'Oiseau de Jupiter enlevant un Mouton,
Un Corbeau, témoin de l'affaire,
Et plus faible de reins, mais non pas moins glouton,
En voulut sur l'heure autant faire.
Il tourne à l'entour du troupeau,
Marque entre cent Moutons le plus gras, le plus beau,
Un vrai Mouton de sacrifice
On l'avait réservé pour la bouche des Dieux.
Gaillard Corbeau disait, en le couvant des yeux
Je ne sais qui fut ta nourrice ;
Mais ton corps me paraît en merveilleux état
Tu me serviras de pâture
Sur l'animal bêlant à ces mots il s'abat.
La moutonnière créature
Pesait plus qu'un fromag ; outre que sa toison
Etait d'une épaisseur extrême,
Et mêlée à peu près de la même façon
Que la barbe de Polyphème.
Elle empêtra si bien les serres du Corbeau,
Que le pauvre Animal ne put faire retraite.
Le Berger vient, le prend, l'encage bien et beau
Le donne à ses enfants pour servir d'amusette.
Il faut se mesurer; la conséquence est nette
Mal prend aux volereaux de faire les voleurs.
L'exemple est un dangereux leurre
Tous les mangeurs de gens ne sont pas grands seigneurs ;
Où la Guêpe a passé, le Moucheron demeure.


LE MILAN, LE ROI ET LE CHASSEUR
Comme les dieux sont bons, ils veulent que les rois
Le soient aussi : c'est l'indulgence
Qui fait le plus beau de leurs droits,
Non les douceurs de la vengeance :
Prince, c'est votre avis. On sait que le courroux
S'éteint en votre coeur sitôt qu'on l'y voit naître.
Achille, qui du sien ne put se rendre maître,
Fut par là moins héros que vous.
Ce titre n'appartient qu'à ceux d'entre les hommes
Qui, comme en l'âge d'or, font cent biens ici-bas.
Peu de grands sont nés tels en cet âge où nous sommes :
L'univers leur sait gré du mal qu'ils ne font pas.
Loin que vous suiviez ces exemples,
Mille actes généreux vous promettent des temples.
Apollon, citoyen de ces augustes lieux
Prétend y célébrer votre nom sur sa lyre.
Je sais qu'on vous attend dans le palais des dieux :
Un siècle de séjour doit ici vous suffire.
Hymen  veut séjourner tout un siècle chez vous.
Puissent ses désirs les plus doux
Vous composer des destinées
Par ce temps à peine bornées !
Et la princesse et vous n'en méritez pas moins.
J'en prends ses charmes pour témoins ;
Pour témoins j'en prends les merveilles
Par qui le ciel, pour vous prodigue en ses présents,
D'en qualités qui n'ont qu'en vous seul leurs pareilles
Voulut orner vos jeunes ans.
Bourbon de son esprit ces grâces assaisonne :
Le Ciel joignit en sa personne
Ce qui sait se faire estimer
A ce qui sait se faire aimer:
Il ne m'appartient pas d'étaler votre joie;
Je me tais donc, et vais rimer
Ce que fit un oiseau de proie.
Un milan, de son nid antique possesseur,
Étant pris vif par un chasseur,
D'en faire au prince un don cet homme se propose.
La rareté du fait donnait prix à la chose.
L'oiseau, par le chasseur humblement présenté,
Si ce conte n'est apocryphe,
Va tout droit imprimer sa griffe
Sur le nez de Sa Majesté.
- Quoi! sur le nez du roi! - Du roi même en personne.
- Il n'avait donc alors ni sceptre ni couronne?
- Quand il en aurait eu, ç'aurait été tout un :
Le nez royal fut pris comme un nez du commun.
Dire des courtisans les clameurs et la peine
Serait se consumer en efforts impuissants.
Le roi n'éclata point : les cris sont indécents
A la majesté souveraine.
L'oiseau garda son poste : on ne put seulement
Hâter son départ d'un moment.
Son maître le rappelle, et crie, et se tourmente,
Lui présente le leurre, et le poing ; mais en vain.
On crut que jusqu'au lendemain
Le maudit animal à la serre insolente
Nicherait là malgré le bruit,
Et sur le nez sacré voudrait passer la nuit.
Tâcher de l'en tirer irritait son caprice.
Il quitte enfin le roi qui dit:" Laissez aller
Ce milan et celui qui m'a cru régaler.
Ils se sont acquittés tous deux de leur office,
L'un en milan, et l'autre en citoyen des bois:
Pour moi, qui sais comment doivent agir les rois,
Je les affranchis du supplice."
Et la cour d'admirer. Les courtisans ravis
Élèvent de tels faits, par eux si mal suivis :
Bien peu, même des rois, prendraient un tel modèle ;
Et le veneur l'échappa belle,
Coupable seulement, tant lui que l'animal,
D'ignorer le danger d'approcher trop du maître.
Ils n'avaient appris à connaître
Que les hôtes des bois : était-ce un si grand mal ?
Pilpay fait du Gange arriver l'aventure .
Là, nulle humaine créature
Ne touche aux animaux pour leur sang épancher.
Le roi même ferait scrupule d'y toucher.
" Savons-nous, disent-ils, si cet oiseau de proie
N'était point au siège de Troie?
Peut-être y tint-il lieu d'un prince ou d'un héros
Des plus huppés et des plus hauts :
Ce qu'il fut autrefois il pourra l'être encore.
Nous croyons, après Pythagore,
Qu'avec les animaux de forme nous changeons,
Tantôt milans, tantôt pigeons,
Tantôt humains, puis volatiles,
Ayant dans les airs leurs familles."
Comme l'on conte en deux façons
L'accident du chasseur, voici l'autre manière:
Un certain fauconnier ayant pris, ce dit-on,
A la chasse un milan (ce qui n'arrive guère),
En voulut au roi faire un don,
Comme de chose singulière.
Ce cas n'arrive pas quelquefois en cent ans;
C'est le non plus ultra de la fauconnerie.
Ce chasseur perce donc un gros de courtisans,
Plein de zèle, échauffé, s'il le fut de sa vie.
Par ce parangon des présents
Il croyait sa fortune faite:
Quand l'animal porte-sonnette ,
Sauvage encore et tout grossier,
Avec ses ongles tout d'acier,
Prend le nez du chasseur, happe le pauvre sire.
Lui de crier ; chacun de rire.
Monarque et courtisans. Qui n'eût ri? Quant à moi,
Je n'en eusse quitté ma part pour un empire.
Qu'un pape rie, en bonne foi,
Je ne l'ose assurer, mais je tiendrais un roi
Bien malheureux, s'il n'osait rire :
C'est le plaisir des dieux. Malgré son noir sourcil,
Jupiter et le peuple immortel rit aussi.
Il en fit des éclats, à ce que dit l'histoire,
Quand Vulcain, clopinant, lui vint donner à boire.
Que le peuple immortel se montrât sage ou non,
J'ai changé mon sujet avec juste raison ;
Car, puisqu'il s'agit de morale,
Que nous eût du chasseur l'aventure fatale
Enseigné de nouveau?
L'on a vu de tout temps
Plus de sots fauconniers que de rois indulgents.

L'AIGLE ET LE HIBOU
L'aigle et le chat-huant leurs querelles cessèrent,
et firent tant qu'ils s'embrassèrent.
L'un jura foi de roi, l'autre foi de hibou,
Qu'ils ne se goberaient leurs petits peu ni prou.
«Connaissez-vous les miens ? dit l'oiseau de Minerve.
- Non, dit l'aigle. - Tant pis, reprit le triste oiseau :
Je crains en ce cas pour leur peau :
C'est hasard si je les conserve.
Comme vous êtes roi, vous ne considérez
Qui ni quoi : rois et dieux mettent, quoi qu'on leur die,
Tout en même catégorie.
Adieu mes nourrissons, si vous les rencontrez.
- Peignez-les-moi, dit l'aigle, ou bien me les montrez :
Je n'y toucherai de ma vie.»
Le hibou repartit :«Mes petits sont mignons,
Beaux, bien faits, et jolis sur tous leurs compagnons :
Vous les reconnaîtrez sans peine à cette marque.
N'allez pas l'oublier; retenez-la si bien
Que chez moi la maudite Parque
N'entre point par votre moyen.»
Il avint qu'au hibou Dieu donna géniture.
De façon qu'un beau soir qu'il était en pâture,
Notre aigle aperçut d'aventure,
Dans les coins d'une roche dure,
Ou dans les trous d'une masure
(Je ne sais pas lequel des deux),
De petits monstres fort hideux,
Rechignés, un air triste, une voix de Mégère.
«Ces enfants ne sont pas, dit l'aigle, à notre ami.
Croquons-les.» Le galant n'en fit pas à demi :
Ses repas ne sont point repas à la légère.
Le hibou, de retour, ne trouve que les pieds
De ses chers nourrissons, hélas ! pour toute chose.
Il se plaint; et les dieux sont par lui suppliés
De punir le brigand qui de son deuil est cause.
Quelqu'un lui dit alors :
«N'en accuse que toi,
Ou plutôt la commune loi
Qui veut qu'on trouve son semblable
Beau, bien fait, et sur tous aimable.
Tu fis de tes enfants à l'aigle ce portrait :
En avaient-ils le moindre trait ?»


L'AIGLE ET L'ESCARBOT
L'aigle donnait la chasse à maître Jean Lapin,
Qui droit à son terrier s'enfuyait au plus vite.
Le trou de l'escarbot se rencontre en chemin.
Je laisse à penser si ce gîte
Etait sûr ; mais où mieux ? Jean Lapin s'y blottit.
L'aigle fondant sur lui nonobstant cet asile,
L'escarbot intercède et dit :
« Princesse des oiseaux, il vous est fort facile
D'enlever malgré moi ce pauvre malheureux ;
Mais ne me faites pas cet affront, je vous prie ;
Et puisque Jean Lapin vous demande la vie,
Donnez-la-lui, de grâce, ou l'ôtez à tous deux :
C'est mon voisin, c'est mon compère. »
L'oiseau de Jupiter, sans répondre un seul mot,
Choque de l'aile l'escarbot,
L'étourdit, l'oblige à se taire,
Enlève Jean Lapin. L'escarbot indigné
Vole au nid de l'oiseau, fracasse en son absence,
Ses oeufs, ses tendres oeufs, sa plus douce espérance:
Pas un seul ne fut épargné.
L'aigle étant de retour et voyant ce ménage,
Remplit le ciel de cris, et, pour comble de rage,
Ne sait sur qui venger le tort qu'elle a souffert.
Elle gémit en vain, sa plainte au vent se perd.
Il fallut pour cet an vivre en mère affligée.
L'an suivant, elle mit son nid en lieu plus haut.
L'escarbot prend son temps, fait faire aux oeufs le saut.
La mort de Jean lapin derechef est vengée.
Ce second deuil fut tel, que l'écho de ces bois
N'en dormit de plus de six mois .
L'oiseau qui porte Ganymède
Du monarque des dieux enfin implore l'aide,
Dépose en son giron ses oeufs, et croit qu'en paix
Ils seront dans ce lieu, que pour ses intérêts
Jupiter se verra contraint de les défendre :
Hardi qui les irait là prendre.
Aussi ne les y prit-on pas.
Leur ennemi changea de note,
Sa la robe du dieu fit tomber une crotte ;
Le dieu la secouant jeta les oeufs à bas.
Quand l'aigle sut l'inadvertance,
Elle menaça Jupiter
D'abandonner sa cour, d'aller vivre au désert,
De quitter toute dépendance,
Avec mainte autre extravagance.
Le pauvre Jupiter se tut:
Devant son tribunal l'escarbot comparut,
Fit sa plainte, et conta l'affaire.
On fit entendre à l'aigle enfin qu'elle avait tort.
Mais les deux ennemis ne voulant point d'accord,
Le monarque des dieux s'avisa, pour bien faire,
De transporter le temps où l'aigle fait l'amour
En une autre saison, quand la race escarbote
Est en quartier d'hiver, et comme la marmotte,
Se cache et ne voit point le jour.

LE FAUCON ET LE CHAPON
Une traîtresse voix bien souvent vous appelle;
Ne vous pressez donc nullement :
Ce n'était pas un sot, non, non, et croyez-m'en,
Que le chien de Jean de Nivelle.

Un citoyen du Mans, chapon de son métier,
Etait sommé de comparaître
Par devant les lares du maître
Au pied d'un tribunal que nous nommons foyer.
Tous les gens lui criaient, pour déguiser la chose,
« Petit, petit, petit !» mais, loin de s'y fier,
Le Normand et demi laissait les gens crier.
« Serviteur, disait-il ; votre appât est grossier :
On ne m'y tient pas, et pour cause.»
Cependant un faucon sur sa perche voyait
Notre Manceau qui s'enfuyait :
Les chapons ont en nous fort peu de confiance,
Soit instinct, soit expérience.
Celui-ci, qui ne fut qu'avec peine attrapé,
Devait, le lendemain, être d'un grand soupé,
Fort à l'aise en un plat, honneur dont la volaille
Se serait passée aisément.
L'oiseau chasseur lui dit : « Ton peu d'entendement
Me rend tout étonné. Vous n'êtes que racaille,
Gens grossiers, sans esprit, à qui l'on n'apprend rien.
Pour moi, je sais chasser, et revenir au maître.
Le vois-tu pas à la fenêtre ?
Il t'attend : es-tu sourd ? Je n'entends que trop bien,
Repartit le chapon ; mais que me veut-il dire ?
Et ce beau cuisinier armé d'un grand couteau ?
Reviendrais-tu pour cet appeau ?
Laisse-moi fuir, cesse de rire
De l'indocilité qui me fait envoler
Lorsque d'un ton si doux on s'en vient m'appeler.
Si tu voyais mettre à la broche
Tous les jours autant de faucons
Que j'y vois mettre de chapons,
Tu ne me ferais pas un semblable reproche.»

LE MILAN ET LE ROSSIGNOL
Après que le milan, manifeste voleur,
Eut répandu l'alarme en tout le voisinage,
Et fait crier sur lui les enfants du village,
Un rossignol tomba dans ses mains  par malheur.
Le héraut du printemps lui demande la vie.
« Aussi bien, que manger en qui n'a que le son ?
Ecoutez plutôt ma chanson :
Je vous raconterai Térée et son envie,
- Qui, Térée ? Est-ce un mets propre pour les milans ?
- Non pas ; c'était un roi dont les feux violents
Me firent ressentir leur ardeur criminelle.
Je m'en vais vous en dire une chanson si belle
Qu'elle vous ravira : mon chant plaît à chacun. »
Le milan alors lui réplique :
« Vraiment, nous voici bien ; lorsque je suis à jeun,
Tu me viens parler de musique.
- J'en parle bien aux rois. - Quand un roi te prendra,
Tu peux lui conter ces merveilles.
Pour un milan, il s'en rira :
Ventre affamé n'a point d'oreilles. »

LES VAUTOURS ET LES PIGEONS
Mars autrefois mit tout l'air en émute.
Certain sujet fit naître la dispute
Chez les oiseaux, non ceux que le Printemps
Mène à sa cour, et qui, sous la feuillée,
Par leur exemple et leurs sons éclatants,
Font que Vénus est en nous réveillée;
Ni ceux encor que la mère d'Amour
Met à son char ; mais le peuple vautour,
Au bec retors, à la tranchante serre,
Pour un chien mort se fit, dit-on, la guerre.
Il plut du sang: je n'exagère point.
Si je voulais conter de point en point
Tout le détail, je manquerais d'haleine.
Maint chef périt, maint héros expira;
Et sur son roc Prométhée espéra
De voir bientôt une fin à sa peine.
C'était plaisir d'observer leurs efforts;
C'était pitié de voir tomber les morts.
Valeur, adresse, et ruses, et surprises,
Tout s'employa. Les deux troupes, éprises
D'ardent courroux, n'épargnaient nuls moyens
De peupler l'air que respirent les ombres:
Tout élément remplit de citoyens
Le vaste enclos qu'ont les royaumes sombres.
Cette fureur mit la compassion
Dans les esprits d'une autre nation
Au col changeant, au coeur tendre et fidèle.
Elle employa sa médiation
Pour accorder une telle querelle:
Ambassadeurs par le peuple pigeon
Furent choisis, et si bien travaillèrent
Que les vautours plus ne se chamaillèrent.
Ils firent trève; et la paix s'ensuivit.
Hélas! ce fut aux dépends de la race
A qui la leur aurait dû rendre grâce.
La gent maudite aussitôt poursuivit
Tous les pigeons, en fit ample carnage,
Et dépeupla les bourgades, les champs.
Peu de prudence eurent les pauvres gens,
D'accommoder un peuple si sauvage.
 
Tenez toujours divisés les méchants:
La sûreté du reste de la terre
Dépend de là. Semez entre eux la guerre,
Ou vous n'aurez avec eux nulle paix.
Ceci soit dit en passant: je me tais.

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